LA CINÉMATOGRAPHIE. OEUVRES
LITTÉRAIRES FRANÇAISES PORTÉES A L’ÉCRAN. ÉTUDE.
Prof. Alexie Cristina
Colegiul Tehnic « Ion Mincu », Slatina
La cinématographie c’est un voyage dans l’intérieur des habitudes, des coutumes, des rêves humains, un passeport qui nous ouvre les voies vers le monde entier, une prolongation de ce que nous sommes intéressés dans la vie quotidienne.
Si on cherche dans le dictionnaire le mot cinématographie on trouve la définition suivante:
«La technique et l’art de l’enregistrement photographique des scènes, paysages sur une pellicule spéciale et de leur reproduction à l’aide de la projection lumineuse sur un écran, de manière qu’elle donne l’illusion du mouvement et de la vie, l’industrie productrice de film, le cinéma.» (DEX, p.175-176)
D’autre part, la cinématographie c’est le mélange de plusieurs arts : la danse, la musique, la photographie, l’interprétation c’est un miroir de la vie et de la société, le plaisir de l imagination.
De nos jours, la cinématographie et l’imagination sont aussi vues comme sources de vie. Il y a vingt ans, le metteur en scène français, François Truffant, maître de la Nouvelle Vague, disait : « j ai toujours préféré le reflet de la vie a la vie même ». (traduction d après François Truffant, en AGENDA FNAC 2005).
C’est peut-être la raison pour laquelle on s’inspire souvent des livres, des œuvres littéraires et on dit sans peur d’avoir tort que la littérature française occupe une place favorite.
Les metteurs en scène essaient de respecter le cours des faits présentés, pour garder le charme et la valeur littéraire. Les acteurs donnent vie aux personnages et aux faits de telle manière qu’une personne qui n’a pas lu l’œuvre littéraire antérieurement, puisse comprendre et se former une idée précise sur le livre, sans exister le risque de se tromper.
C’est le cas des metteurs en scène qui préfèrent suivre presque ad litteram le texte original.
Dans cette catégorie se situent les films «Notre-Dame de Paris», d’après le roman historique de Victor Hugo, écrit en 1831, Les Misérables, «La folie des grandeurs», d’après le drame de Victor Hugo ,«Ruy Blas», « Les Trois Mousquetaires» (1844) et «Le Compte de Monte-Cristo» (1845) d’après les romans d’Alexandre Dumas. Une des femmes écrivains bien connue c’est Marguerite Duras qui se fait remarquer avec le screen play «Hiroshima, Mon Amour», en 1960, qui fait part de ce que les critiques de film nomment Nouvelle Vague, film mis en scène par Alain Resnais. Marguerite Duras a mis en scène dix-neuf films et a écrit plus de soixante-dix nouvelles, pièces, scénarios, adaptations. Le roman «L’ Amant» c’est peut-être le plus célèbre de Marguerite Duras, le film étant une coproduction française - anglaise, dont la ressemblance avec l’œuvre originelle est étonnante, le film surprenant deux aspects: l’amour et les différences qui existent entre deux personnes et deux cultures ( européenne et asiatique).
«Notre-Dame de Paris» - le film, comme le roman d’ailleurs ressuscite le Paris moyenâgeux du XV -ème siècle, avec Louis XI et ses serviteurs, au milieu duquel s élève majestueusement la massive cathédrale Notre-Dame, qui semble être le principal personnage du roman et met au premier plan aussi l’intrigue (le film plus que le livre), l’amour des quatre hommes pour Esméralda, l’acte d’honneur et de générosité de Quasimodo. On insiste aussi sur le fait que le roman est loin d’être une apologie de la religion, dénonçant l’inquisition.
Si dans le roman on lit des pages entières de description, dans le film on a la possibilité de voir et de juger d’après les faits, les répliques et les personnages.
Le même se passe avec l’œuvre portée à l’écran, «Les Misérables». Le film, divisé en plusieurs parties, réussit envisager ce que Gregh disait sur le roman : «Tout le Paris de 1830 revit dans les Misérables, ses hommes du peuple, ses bourgeois, ses mouvements de foules, ses révolutions, ses combats de rues, ses barricades, avec les sentiments et les idées de cette époque» (F. Gregh, L ŒUVRE DE VICTOR HUGO, Flammarion, Paris, 1933, p.386, en COURS DE LITTERATURE FRANCAISE DIX-NEUVIEME SIECLE, p.105).
Pour rester dans la sphère du romantisme, on va parler toujours de Victor Hugo, mais cette fois-ci, de Hugo -auteur dramatique. Une de ses pièces, «Ruy Blas», c’est le point de départ d’une parodie, «La folie des grandeurs.»
Le mot «parodie» (parodier) signifie imiter une œuvre littéraire pour obtenir des effets comiques, satiriques. Dès le début on s’impose la différence entre la parodie et le drame romantique. La parodie est une sous-espèce de la comédie qui imite un conflit sérieux d’une autre œuvre dramatique, ayant le but de satiriser un style de l’auteur, les idées, le thème. « Nous envisage le revers moins sérieux d’une action sérieuse », disait George Ranetti. La pièce et la parodie ressemblent à une autre pièce de Victor Hugo, Hernani, ou nous rencontrons une Espagne médiévale construite des contrastes ou deux amoureux, Hernani et Dona Sol, vivent un amour qui va défier les lois, car il s’agit d’un bandit proscrit et d’une fille d’origine noble. Dans les deux pièces nous rencontrons des travestis, des antithèses, des quiproquos, des retournements de situation, des bandits, c’est-à -dire les éléments romantiques.
Les uns préfèrent les livres, les autres aiment les voir portés à l’écran pourtant c’est mieux lire et puis voir le film pour pouvoir faire une comparaison.
Toutefois, la cinématographie nous introduit dans un monde plein d’imagination, de couleur, de musique et d’art, nous envisageant d’une manière moderne ou classique des faits sociaux, des types humains, la vie même ou son reflet.
Porter à l’écran des œuvres littéraires françaises permet au monde entier de connaître plus la culture et la civilisation française, observer ses sauts évolutifs dans le temps, connaître l’histoire, les mentalités et les changements dans les structures sociales, politiques et affectives d’un peuple, trouver la réponse aux voix intérieures, se rendre libre, n’être point l’esclave de la réalité.
Bibliographie:
Oeuvres:
1. Hugo, Victor, Notre-Dame de Paris, Casa de Presa şi Editură, Bucureşti, 1992
2. Hugo, Victor, Mizerabilii, Editura pentru Literatură, Bucureşti, 1962
3. Hugo, Victor, Hernani, Bordas, Paris, 1989
Ouvrages critiques:
1. Braiescu, Ion, Cours de literature francaise, Dix-neuvieme siecle, Editura Didactică şi Pedagogică, Bucureşti, 1967
Dictionnaires:
1. DEX, Dictionarul explicativ al limbii romane, Editia a-II-a, Univers Enciclopedic, Bucureşti, 1996
|